Une caravane. La porte s’ouvre sur Suzette, elle est dans un matin difficile, une vague gueule de bois où les gestes et les pensées ne trouvent plus leur forme. Puis Nora apparaît, brillante de mille paillettes. Elle se maquille, se re-maquille, essaye des vêtements puis les jette, ajoute au désordre ambiant. Au premier coup d’œil, on sait qu’elles sont ensemble depuis longtemps. On ne sait pas bien si ce sont les client·es qui sont en avance ou elles qui sont en retard mais rien n’est prêt.
Progressivement, elles vont essayer de rentrer dans leur rôle, celui qu’elles doivent jouer chaque jour : des crêpières. Envers et contre tout (y compris elles-mêmes) elles vont tenter au fil de cette étrange journée de reconquérir ce qui leur manque : l’intensité du vivant.